carnetsauvages

Ecrire, écrire et encore écrire…

C++

J’adore quand je suis invité chez des C++ et que le mec de la femme enceinte du 2e a tinder sur son phone 😱 … et et et que c’est le jour de leur mariage ! 😜

Assez systématique depuis tjrs, l’impression de passer 3-4 entreriens d’embauche à la suite, à devoir reformuler sans cesse son parcours en ces milieux d’avocats, medecins, ingénieurs and co’ à la noix 💤 Un conditionnement social et déterminisme de classe 🤢

Casa del mar

Marrant, y’avait des Soulements de la terre dont un qui à la pause du midi a pris le micro, sans se faire virer d’ailleurs. Un de ses camarades plus jeune & au style roots (& sac à dos, vêtements cool) m’a pris pour un ennemi, lorsque je lui ai demandé « comment vont les Soulements de la terre ? ». Le reflexe aussitot : « Je n’en suis pas » m’a-t-il répondu. Puis il est revenu vers moi et je lui ai filé mon tel pour lui expliquer par sms dans quelque temps au combien c’est cocasse de passer pour un pingouin capitaliste quand ma pratique est tout l’inverse dans le même temps, me concernant, encore plus radicale question besoins quotidiens élémentaires, ainsi ce palliatif à la Chorba… Et avec mon vécu activiste depuis 1998 😉 👊 💥

Perles

J’ai assez fait. Il serait temps au monde d’avoir un peu de révérence, plutot que de réclamer sans cesse que je m’épuise dans le vide qu’il constitue.

C’est Marseille bebe

Croisé un groupe de rappeurs marseillais au leader archi bankable dans le domaine. Je le fixe. Ils sont 20 sur le trottoir. Je fixe donc d’un air amusé, en mode « je te connais », leur boss. Le macadam semble se déformer tel leur inertie en meute. Ils captent que j’ai pas besoin d’être à 20 pour exister. 🤣

Résurgence

Voir ces films sur le 13 nov 2015, Novembre et Revoir Paris, quels que soient leurs défauts (en premier lieu il est assez violent d’avoir à l’écran au ciné le trauma du Bataclan…), cela me transperce à nouveau. La souffrance est enfouie là, au coeur de moi. Un cycle de 7 ans m’amène à m’y replonger. Tout est un peu ralenti tout à coup, comme figé. Les larmes pour oublier.

Matjules (du 3ème cercle)

Plaisir gâché

Moment ridicule qu’un Ruben Östlund (néanmoins critiquable) pourrait croquer à l’écran : le créateur de Lancel qui avec 3-4 vigiles fait faire le tour du showroom au catering portant un plateau visiblement tant attendu, de ses mini sacs bonbon à déguster, cherchant telle vip qu’ils ne trouvaient pas, ce qui a provoqué comme à la Ratp un afflux de convives transformées en groupies pour mignardises aussi peu originales que n’importe quelle douceur à 8 euros en boulangerie de choix. Tout le monde à respecter ou presque le bon timing pour oser approcher ses mains, sans froisser la police du plaisir, au risque d’être renvoyé devant l’entrée. J’ai pu m’exécuter au diapason de ce solennel stupide food, et dévorer avec une demi canine ce grotesque festin de luxe.

Collatéral

#CrashLaHype Ah Gergiev ! J’avais eu l’occasion de le saluer en loge d’après concert à Pleyel y’a 5-10 ans déjà. Il pousse la rudesse de son art jusqu’à faire répéter son orchestre après ses représentations ! De quoi l’observer alors davantage, sous cette intimité au travail. Je n’aime évidemment pas son esprit tyran, mais son interprétation de Tchaikovsky, en frontal quelques heures avant, m’avait emporté bien davantage qu’un Star Wars pré pubaire. 😉 Je préfère bien sur le feeling d’un Dudamel qui ose faire danser la bossa nova au même public guindé et vieillissant, face à ses jeunes émérites venus des favélas.

https://amp.lefigaro.fr/culture/les-artistes-proches-du-kremlin-emportes-par-la-guerre-en-ukraine-20220302


https://youtu.be/EHgHgbZ8YB8

https://youtu.be/NYvEvP2cmdk (là un autre public, & fraicheur de l’âge)

Choc

Souvenir parisien d’Ulliel sur une péniche, lors d’un event ciné avec l’équipe d’un tournage. Ou bien était-ce à Wanderlust. Le sentiment dans ma mémoire que la Seine nous entourait. On aurait pu y basculer, comme ce genre d’accident stupide a pu arriver en mode clubbing, d’autres soirs festifs en ce lieu. Cluzet également de la partie, à discuter son art, sans chichi, juste là, à leur vie d’artistes du grand écran. Sobres, naturels même si en une forme d’artifice travaillé néanmoins. Rien de surjoué, ni de paroles ou de gestes pour se la péter. Une barrière, deux ou trois vigiles bien sur, habituels pour délimiter ce monde souvent inaccessible, mais rien de plus. Je n’avais rien à y faire, pas plus que lors d’un casting de pub foireux et tragicomique pour moi, me découvrant ou presque incapable d’interpréter un texte pourtant sur un journaliste, certes sportif (ma vieille jeunesse a passé). Meilleur en impro’, dans l’effervescence de la vie. Puis autre moment tout autant anecdotique, car n’en faisant rien, Ulliel avec sa compagne d’alors au Grand Café Capucines tard le soir, les fruits de mer en bouche proche Opera, vers les grands boulevards. Le style art deco non revisité alors, des murs au plafond sciait bien d’avec ce que l’on imagine de la magie des acteurs, la féerie en plâtre ou en verre selon, reliefs cristallins, les décors passagers ou intemporels, tout autour, parfumé de l’océan iodé, le craquement des pinces. Lui modeste, nullement regardé, sauf par moi, ou sa femme évidemment. Trop curieux de le voir tel que lui même, calme, doux, posé, rien d’éloquant en cet instant. L’intimité du soir, me faisant oublier ces figurations loupées, comme pour l’un des biopics d’YSL pour lequel lui devient si iconique dans l’univers bourgeois des planches et du style. Chanel n’y est pas pour rien non plus, comme Dolan, l’esprit rive gauche… J’étais aux Canaries, rien de grave, mais quand même. Après Les Petits mouchoirs ratés pour une heure ou deux de boulot débile et aliénant, au combien, j’en ai eu raz le bol de cette frustration, comme de manquer de muscle pectoral & épaules faute de windsurf à Panam, en model de 3e zone, démasqué de mon entregent limité et donc éloigné de Diesel à la con, l’affichage partout dans la ville… Nullement ce qui me fait rêver, et je me suis rattrapé avec Mon roi de Maïween, pour 1 seconde à l’écran, et quelques mots à Cassel lors d’une longue aprem’ de tournage lambda, avec la clic snobe de parigots puant l’arrogance et la frime pour rien, attroupée comme moi là, pour 150 euros ou se sentir hors du temps. Tout le contraire d’Ulliel tel que j’ai pu le croiser. Les futilités au placard. La vie à soi, vibrante, même si pour se fondre en d’autres, pour toujours. Littéraire, sentimental, froid ou glacial comme cette piste verte ou bleue qui l’a emporté bêtement.

https://fb.watch/bqjkAxRr2v/

Réverbérations toxiques et fenêtres à ouvrir

En ce moment c’est un peu difficile. Parce que la base idéologique fracasse l’écho. On est pas des gigolos des merdias. A en avoir traversé avant la mue anar’ (une conséquence), le niveau de proxénétisme de l’image vomit à mes yeux chaque jour un peu plus ses miasmes commerciaux d’egotrip stupide, que l’on avait déjà dans le processus scolaire de base ou depuis les 17 ans au taf partout ! L’overdose du moi je, comme du structurel, les deux en osmose verticale, funeste trésor de servitude. A tuer autour ce qui ne respire pas la même odeur de parvenu, sa réussite et les siens, le mérite sarkozien. Les chiens reniflent le fric, les titres, niveaux, socle capitaliste de la famille ou entre soi. On en sort pas ! La religion d’en être, de pouvoir, du graal économique. Tout le monde a suivi y compris dans sa tête creuse du coup, si ce ne sont quelques amoureux des libertés amputées, du sens bafoué, confrontés à la déflagration absurde et aliénante imposée en chaque acte à marchandiser pour exister. 🤢

Matjules

Passé l’âge

Une vioc de 90 ballets m’a tenu la grappe au bar du coin, évoquant ses souvenirs de maisons closes et parties de jambes en l’air avec des flics sur les toits des commissariats dans les années 50… Son Pierre Cardin adoré qui lui offrait des kawa à 2 balles au Maxim’s.

Elle savait pas évidemment qu’il a fait mourir le village artistique Lacoste (certes bobo). Préférant tacler Michou et son sponsoring municipal à Panam, parce qu’il n’avait pas payé ses potes drag gueen de la mafia corse. Ah ah 😌

Elle m’a sorti une histoire d’albanais du quartier qui avait trafiqué de l’hero’ à Nyc, avec le Vatican en couverture immobilière !

Quand je suis arrivé elle se moquait des vieilles qui râlent en maugréant elle même tout autant ! L’ai chambré non sans malice 🤣

J’ai fini par la mettre loin, comme mon padre quand il parle trop. ^^

Elle ira rendre visite aux morts, sa passion ou presque, de ses propres mots. Dur d’attendre son sort.